dimanche 9 décembre 2012

Thérèse Desqueyroux film de Claude Miller

 

" Thérèse pèse 2000 hectares de pinède. Comme elle a «la propriété dans le sang», elle épouse Bernard Desqueyroux, 2500 hectares. Mais Thérèse aime aussi les livres. Elle a de l’esprit. Elle étouffe auprès de ce mari issu de «la race implacable des simples».
Bernard prend un médicament à base d’arsenic. Elle force la dose, falsifie des ordonnances. Il ne meurt pas, mais le crime de Thérèse est découvert. Jugée, elle bénéficie d’un non-lieu, car Bernard a fait un faux témoignage en sa faveur. Chez ces gens-là, on ne ­divorce pas, on soigne les apparences. «La famille compte seule.» Pestiférée, déchue de ses prérogatives, Thérèse est bouclée dans sa chambre. Elle n’en sort que le dimanche pour aller se montrer à la messe en compagnie de son époux. Elle dépérit.
Publié en 1927, le bref roman de François Mauriac analyse avec une finesse saisissante les venins sécrétés par la famille, l’amour et l’argent. Emblématique de l’inquiétude spirituelle qui trouble les personnages mauriaciens, Thérèse, cette âme tourmentée, épouse indigne et mauvaise mère, a eu à l’écran les traits d’Emmanuelle Riva, en 1962, dans le film de Georges Franju, dont les noir et blanc saisissants traduisent non seulement les tourments des personnages mais élèvent à la dimension fantastique leurs névroses et l’oppressante beauté des pinèdes.
La France doit à Claude Miller quelques fleurons du cinéma populaire de qualité (Garde à vue, L’Effrontée, La Petite Voleuse), et d’autres nettement moins réussis (Le Sourire, Voyez comme ils dansent…). Le cinéaste est décédé en avril dernier, alors qu’il mettait la touche finale à une nouvelle adaptation de Thérèse Desqueyroux.
Claude Miller estimait que le roman «garde toute sa force et sa violence. L’étouffement de cette femme sous les conventions bourgeoises et la révolte qui l’amène à tuer son mari posent une question qui me hante: il s’agit de devenir qui l’on est, mais qui est-on vraiment? Toute la famille va se liguer pour camoufler le crime et retrouver l’ordre bourgeois. A la fin, Thérèse reste face à elle-même, criminelle mais libre. C’est une grande tragédie amorale.» Site : Le Temps

Claude Miller
 
Mon avis : 

Tout d'abord, merci à George pour son concours qui m'a permis de gagner deux places pour ce film !

Les concours pleuvaient sur la blogosphère et j'ai tenté ma chance un peu de partout et j'ai gagné chez George ! MERCI !


Les réponses aux 4 questions posées pour ce concours  :

1. En quelle année le roman de François Mauriac a-t-il été édité? Le roman de Mauriac paraît en 1927.
2. En quelle année est sortie la première adaptation cinématographique du roman ? La première adaptation cinématographique date de 1962.
3. Quels sont les deux acteurs qui ont incarné le rôle de Bernard Desqueyroux au cinéma ? (deux noms) Les deux acteurs ayant incarné le rôle de Bernard sont : Philippe Noiret et Gilles Lellouche.
4. Ce roman a-t-il été chroniqué sur mon blog ? Oui, il y a un an presque jour pour jour le 25 novembre 2011.

Oui les concours pleuvaient....

Vous pouvez aussi aller jouer chez : Herisson, Clara, Noukette, Stephie, Aifelle, George et Soukee.
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Et j'ai enfin compris pourquoi j'ai gagné d'autres places de cinéma ! La honte .... (voir ma réponse à Mélo dans les commentaires)

Merci à Mélo pour le concours sur le film et les places gagnées qui m'ont permis de faire plaisir à ma famille et à une amie ! 



Je n'ai pas lu ce livre même lors de mes années d'études. J'avais donc une idée assez vague de ce qui m'attendait. Je pensais que ce film était avant tout le procès de cette femme pour le meurtre de son mari. Et j'ai donc découvert que le meurtre n'a pas lieu et qu'il s'agit d'une tentative d'empoisonnement seulement et des répercutions de cet acte sur la vie de Thérèse...

Après avoir parcouru le livre dont le texte se trouve facilement sur le net ( Le livre de François Mauriac en ligne ! ) on comprends aussi que Claude Miller a adopté une trame différente de celle du livre et qu'il ne commence pas par le procès, mais par l'enfance de Thérèse. Ce qui est sans doute dommage dans la compréhension de la psychologie des personnages. 
  
« L'avocat ouvrit une porte. Thérèse Desqueyroux, dans ce couloir dérobé du palais de justice, sentit sur sa face la brume et, profondément, l'aspira. » première phrase du roman
Je n'ai pas vraiment su que penser de cette femme, on a dit d'elle qu'elle était libre et moi je l'ai trouvé enfermé dans ses propres idées. J'ai eu envie de la secouer mais c'est sans doute facile de penser à ça en tant que femme du XXI ème siècle...

J'ai trouvé aussi que Bernard Desqueyroux était dépeint comme une homme sympathique ou du moins joué par un acteur Gilles Lellouche qui m'a paru un peu trop gentil et au fond j'ai eu plus de peine pour lui. Il nous fait ressentir de l'empathie pour lui. Gilles Lellouche joue à mon sens un personnage plus doux que celui que Mauriac a du dépeindre .... (enfin là j'extrapole, car je me répète je n'ai pas lu ce roman).


Bernard Desqueyroux joué par Gilles lellouche
 

Thérèse ne ressent rien, sa vie calme et sa routine quotidienne l'emprisonnent dans des chemins imaginaires qu'elle ne retrouve pas dans la vraie vie. Elle n'éprouve rien avec son mari, rien avec sa fille, rien...

Thérèse casse des amandes alors qu'un terrible incendie ravage les forêts

Il semble que rien ne la touche et pourtant elle se rend compte de ce qu'elle manque en voyant son amie Anne, connaître et lui décrire les émois de l'amour et de la passion. Cette fille avec qui elle a passé son enfance et adolescente dans de beaux moments de complicité.
Elle va aussi  faire la connaissance du beau Jean Azévedo, l'amant de son amie, avec qui elle va se rend compte de sa vie étriquée et des manques dans son quotidien.

" Jean Azévédo allait tête nue ; je revois cette chemise ouverte sur une poitrine d'enfant, son cou trop fort. Ai-je subi un charme physique ? Ah ! Dieu, non ! Mais il était le premier homme que je rencontrais et pour qui comptait, plus que tout, la vie de l'esprit. "
 
Je ne trouve pas d'image du film de cet acteur,  je vous mets une autre photo de Stanley Weber (qui ressemble au chéri de Hélène dans Hélène et les garçons, hihihihi vous ne trouvez pas ?)


Stanley Weber alias Jean


La forêt des Landes de Gascogne est mise à l'honneur. François Mauriac était de cette région,
de Saint-Symphorien (Gironde) exactement. 
C'est une région que j'ai pu apprécier (ouf j'ai failli me tromper dans le participe passé) avec ses étendues sans fin de pins, ses lacs, l'océan, le bassin d'Arcachon.

Dune et pin @Didi2007

Un film qui se laisse agréablement voir, par un réalisateur Claude Miller
qui a tiré sa révérence et à qui je dis " merci " pour 
tous les instants cinéma qu'il nous a offerts !




Je pense aussi lire le livre de François Mauriac ! 

" Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es ", 
il est vrai, que je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis. 
Extrait de Mémoires intérieures de F. Mauriac



" Notre destin, quand nous voulons l'isoler, ressemble à ces plantes qu'il est impossible d'arracher avec toutes leurs racines. "

10 commentaires:

  1. J'ai bien aimé le roman de Mauriac, un peu moins le personnage de Thérèse et je ne comptais pas aller voir le film mais je dois dire qu'après t'avoir lue, je vais y repenser!

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    1. Bonsoir Mango, tu as lu le livre c'est vrai que l'on a du mal à se prendre d'affection pour Thérèse ...
      Je pensais que tu avais gagné des places de ciné...
      Bisous et bonne semaine.

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  2. J'avais lu le livre, il y a fort longtemps et voir le film? Pourquoi pas?

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    1. Bonsoir Chrys, tu avais lu le livre pendant tes études ?
      bisous et bonne semaine.

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  3. C'est chez moi que tu as gagné Didi

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    1. Bonsoir Mélo,
      merci beaucoup alors et j'ai honte parce que je n'avais pas compris pourquoi j'avais reçu deux enveloppes contenant l'une deux places et l'autre 4 places...J'ai cru à une erreur de la part de ma maison de production....
      Il se trouve que j'ai fait pas mal de concours sur les blogs que je suis et du coup n'ayant pas eu de mail de ta part (ce n'est pas une critique hein je n'avais qu'à mieux suivre en ce moment c'est un peu dur...) je n'arrivais plus à savoir d'où elles provenaient...
      Ainsi j'ai bien gagné chez George et j'ai eu un mail de confirmation c'est pourquoi je l'ai cité dans mon billet.
      Je vais te rajouter illico au billet pour les 4 autres places qui ont profité à ma belle sœur et à une amie.
      Merci beaucoup et @ bientôt.

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  4. Du moins chez moi aussi tu as gagné. J'espère que tu as eu 4 places du coup...

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    1. Oui comme indiqué dans ma réponse plus haut et elles ont profité à des personnes qui me font souvent des cadeaux !
      Bises et bonne soirée

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  5. oh là là, quelle chance ! Moi je ne gagne jamais jamais jamais rien aux jeux (du coup, j'ai arrêté de jouer...). En plus on dit (citation du jour bonjour !) "heureux aux jeux, malheureux en amour" et moi, ben paf, ni l'un ni l'autre... Pourquoi tu dis que en ce moment "c'est un peu dur" ? Y'a trop de jeux qui tournent ??? J'ai pas vu :-(

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    1. Bonsoir Jolie-citation,
      oui j'ai de la chance pas à tous les concours mais ça m'arrive sur le net c'est déjà ça.
      La blogosphère est souvent très généreuse et je suis beaucoup de blog généreux et que j'aime lire et regarder.
      Bonne soirée

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