dimanche 26 novembre 2017

Quand sort la recluse Fred Vargas



 

«- Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.
- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.
- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais
dans quelles brumes avez-vous perdu la vue?
- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
- Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse?» Source Flammarion
Mon avis : 

Lecture empruntée à mes amis Tof et Estelle ! Merci à eux pour ce prêt.

Fred Vargas je l'ai déjà lu avant la tenue de mon blog ... 

En 2003 "Pars vite et reviens tard."
En 2004 "Ceux qui vont mourir te saluent" 
et en 2005 "Debout les morts.  
S'ajoute à cela quelques adaptations par José Dayan (avec Anglade en Adamsberg et Corine Masiero en Violette Retancourt) .

Retour du capitaine Adamsberg à la brigade après une retraite en Islande loin de sa brigade.

Il revient et règle alors en trois coups de cuillère à pot le meurtre auquel la brigade est confrontée, on peut dire que ça nous place le personnage d'emblée ! 

Puis subrepticement l'esprit d'Adamsberg va se pencher sur une autre histoire, celle de trois morts victimes de la morsure d'une araignée que l'on nomme la recluse.

Attention âmes sensibles n'allez pas voir tout comme moi les dégâts occasionnés par cette morsure en tapant araignée recluse sur google image ... Ah zut votre curiosité vous perdra...
La Loxosceles reclusa mord et ça peut faire mal.

Ces trois morts vont titiller les bulles d'Adamsberg comme les forums de férus d'araignées en tout genre. Il ne lâchera plus, ayant le sentiment que derrière ces morts par morsures se cache un meurtrier... Même si cette enquête n'en ai pas vraiment une car la brigade n'a pas été dépêchée sur ces décès. 

Le style de Vargas est dans cet opus très très dialogué. On cause à la brigade et les mots ont leur importance. Leurs polysémies aussi. 

Autre personnage important de la brigade : Danglard, il est très fort dans l'utilisation des mots et cette fois il ne suit pas le commissaire dans cette enquête officieuse à la recherche d'un meurtrier par morsure de recluse. Il n'y croit pas.

Il y a de l'eau dans le gaz entre les deux hommes et ça mets à mal l'unité de la brigade et l'autorité du commissaire. Mais c'est sans compter d'autres agents qui suivent presque les yeux fermés leur "maître" Jean-Baptiste.

" Cela, c'est un coup bas, pensa Adamsberg, qui vit en effet se défaire les traits de son adjoint. Les émotions s'inscrivaient sur le visage de Danglard comme de la craie sur un tableau noir. Adamsberg venait de lui faire mal. Mais Danglard commençait  à poser un sérieux problème pour l'équipe. Avec le poids de son savoir et la justesse de ses arguments - qui allait croire qu'on avait tué ces hommes " à la recluse ?" Danglard dissolvait la cohésion de l'équipe."

On avance à petits pas dans cette enquête minutieuse. Le meurtrier se cache très très bien.

Un très bon opus de Fred Vargas, un livre où l'on accompagne les circonvolutions et l'instinct du commissaire. C'est alambiqué mais rudement bien mené.

Adamsberg est un sacré personnage, fin limier, qui ne lâche rien, qui creuse jusqu'à trouver le pourquoi du comment. Taciturne et intelligent. 

J'ai adoré me trouver au cœur de cette brigade un peu ébranlée. 

" La salle se vidait et et les visages reflétaient les mêmes pensées paradoxales : le regret d'avoir manqué le spectacle d'une passe d'arme entre Danglard et le commissaire, mais aussi la satisfaction ambiguë de se confronter à une affaire insoluble. Pensées accompagnées , au long de regards rapides, de saluts discrets envers la ténacité d'Adamsberg. Ils le jugeaient souvent rêveur et lunaire obstiné, en bien ou en mal, et attribuaient à cette anomalie l'improbable succès de ce jour. Sans comprendre qu'il voyait dans les brumes tout simplement."

Les personnalités des uns et des autres sont bien décrites et chacun à leur manière m'ont séduit : Voisinet, Retancourt, Veyrenc , Froissy...

Quand sort la recluse joue sur la polysémie de ce mot et si a un moment tout cela parait un peu brumeux, Fred Vargas a le don de nous coller à sa toile de mots, de tisser de fils fins et fragiles des psychologies de personnages étonnants et attachants. 

Je ne souhaite pas vous en dévoiler davantage car ce serait gâcher le plaisir de tout lecteur de polar quant au dénouement de l'intrigue (d'ailleurs je n'ai rien dit en fait...).

Je ne peux que vous inviter à suivre cette enquête officieuse 
auprès d'Adamsberg et de sa brigade (ou du moins la partie qui le suit...), 
pour non seulement découvrir la vérité et quelle vérité,
mais aussi en savoir plus sur ce personnage charismatique 
et intelligent qu'est Jean-Baptiste Adamsberg. 

Quant à moi, je poursuivrais volontiers par d'autres lectures le chemin à travers les brumes en compagnie d'Adamsberg 
que je me permettrais d’appeler Jean-Baptiste désormais ! 


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samedi 11 novembre 2017

Tenebra Roma de Donato Carrisi

Rome va plonger dans les ténèbres
pendant 24 heures, toutes les lumières
de la ville vont s'éteindre.

Dès le crépuscule, un tueur de l'ombre se met
à frapper, aucun habitant n'est à l'abri,
même enfermé à double tour. Crime après crime,
le mal rejaillit sous sa forme la plus féroce.

Marcus, pénitencier qui a le don de déceler
les forces maléfiques, échappe de peu
à ce bourreau mystérieux. Mais qui a pu
lui vouloir une mort si douloureuse ?

Epaulé par Sandra, photographe de scènes
de crime pour la police, il doit trouver
la source du mal avant qu'il ne soit trop tard...



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Mon avis :

Attirée par la couverture du livre avec ce bel ange de pierre et le titre Tenebra Roma, j'ai postulé pour lui lors de la Masse critique Mauvais Genre et j'ai été retenue ! Merci à Babelio et aux Éditions Calmann Levy


Cet auteur je l'ai déjà croisé au QDP de Lyon mais je ne l'ai pas encore lu sachant que je pouvais emprunter son livre "Le chuchoteur" à ma sœur ou mes amies.

Donc, c'est sans avoir lu Donato Carrisi que je me suis lancée. 

Un black-out va avoir lieu à Rome, on arrive au moment de l'annonce de celui-ci par les autorités. La police est sur les dents, on craint les débordements de tout genre, le chaos. Au Vatican on tremble, n'est-ce pas la terrible prophétie de Léon X qui se met en marche ?...

De plus un meurtrier semble sévir sur la ville., la brigade de police est sur les nerfs.

Au début de l'histoire on fait connaissance avec Marcus qui est en bien sale posture ... Très sale posture ! 

On va aussi rencontrer Sandra Vega qui est appelée à la rescousse par la police pour reprendre son activité de photographe policière pour aider à la résolution de crimes atroces.

Marcus est un pénitencier :

" Je m'appelle Marcus, se dit-il. Et je souffre d'épistaxis. Le reste des souvenirs suivit comme un flot impossible à arrêter. Je suis prêtre j'appartiens à l'ordre des Pénitenciers qui répond au Tribunal des âmes. Je suis le dernier membre de ma congrégation. Personne ne sait que j'existe, personne ne connaît mon identité. Il répéta ce qui lui avait été enseigné : "Il existe un lieu où le monde de la lumière rencontre celui des ténèbres. C'est là qu'advient chaque chose : dans le terre des ombres,où tout est rare, confus, incertain. Je suis le gardien de cette frontière. Parce-que, parfois, quelque chose réussit à la franchir... Je suis un chasseur de ténèbres. Mon devoir est de les repousser."
Ces deux personnages vont se croiser ( en fait se recroiser) car Marcus à été dépêché par le Vatican pour débusquer un criminel qui a tué au sein même du Vatican.

Dans cette histoire on va essayer de retrouver un enfant kidnappé il y a 9 ans : Tobias Frai 

On va s’immiscer dans les arcanes d'une secte très étrange et effrayante.

On croisera des hommes d'église et de la police qui ne seront loin d'être tout rose .

Il y aura l'apocalypse et on déambulera, ou plutôt, on se cachera dans une Rome totalement dévastée. 

Les pistes sont nombreuses, les morts s'accumulent, le danger rôde et le temps presse... 

Si j'ai été entraînée dans le dédale des rues et souterrains de Rome à la suite de Sandra et Marcus. J'avoue avoir eu du mal à capter les relations entre ces deux là. Oui, il est vrai qu'ils se sont déjà rencontrés dans les précédents tomes ( "Le tribunal des âmes " et "Malefico ")... Je trouve que c'est dommage de lire ce livre avant les autres... Même si on peut le lire indépendamment (oui je l'ai fait) la relation entre ces deux là m'a paru dans ce livre pas assez creusée. Les lecteurs des autres tomes ont-ils eu plus de clés de compréhension ? Il faut le souhaiter ... Dans cet opus nous n'en avons pas vraiment plus hélas.

Ainsi, si j'ai lu sans déplaisir ce livre, j'ai été un peu déçue par cet élément et aussi par une intrigue bien trop alambiquée qui aura fini par m'épuiser et m'embrouiller à trop haut niveau, jugeant le tout pas crédible. Dommage. 

Au final, une lecture sans déplaisir 
(j'ai lu rapidement ce livre, preuve que j'ai tourné les pages pour avancer dans l'histoire) mais avec selon moi des points négatifs qui entachent le tout :

Une relation entre les deux personnages principaux quelque peu éclipsée 
et une résolution bien trop alambiquée qui m'a gâchée la fin du livre
( trop trop embrouillée quel dommage !)

Reste Rome qui devient ici un personnage à part entière 
un personnage que l'on détruit sans remords...
Une idée intéressante et effrayante dans le traitement de cette histoire !

Allumez les bougies, fermez la porte de chez vous 
et attendez le retour de la lumière !


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mercredi 1 novembre 2017

octobre déclinant

Billet de fin octobre et même de début novembre, 

comme j'en ai parlé le mois dernier, je vais essayer chaque fin de mois de faire un billet récapitulatif du mois passé avec trois catégories ou peut-être quatre... 

Manière de redynamiser mon blogounet qui tourne au ralenti (très très peu de commentaires...) M'enfin c'est l'automne ... Ben oui, justement il devrait y avoir du monde derrière les ordinateurs vu qu'il fait nuit à 17 h avec cette foutue heure d'hiver... 

Où êtes-vous les amis ? Faites moi signe sivouplait :-S un petit commentaire m'ssieurs dames !

Et puis tiens c'est Halloween aujourd'hui et bien je vais manger tout les bonbons et attendre les sorts gniark gniark ! Même pas peur ! Bouh !



LA RUBRIQUE LIVRE  


Dimanche 8 octobre c'était la 32ème fête du livre de Saint-Étienne
 


  

Je devais aller à la fête avec ma meilleure amie et puis elle n'a pas pu venir alors j'ai fait un tour vite fait le dimanche matin. Pas la meilleure idée pour profiter de la fête, j'ai trouvé que beaucoup d'auteurs n'étaient pas là, ou censés être là mais accaparés par les divers spectacles et conférences. C'est peut-être bien aussi, mais je n'ai pas trouvé mon compte cette année... D'ailleurs comme chaque année nous avons tardivement la liste des auteurs présents et je trouve que côté publicité et bien ce n'est pas tip top. Pourtant c'est un beau rendez-vous !

Je me suis fait Didicacer plusieurs livres : 

- Deux de l'auteure très sympathique, Gaëlle Nohant :"La part des flammes " que j'avais en livre de poche et "Légende d'un dormeur éveillé " que je me suis offert en version broché) 

et une BD de Magasin Général (j'étais un peu surprise car il n'y a pas de dessin en Didicace sur la BD... Jean-Louis Tripp n'en fait pas apparemment ...)

Ma maigre moisson





Mon amie m'a offert un beau livre ♥♥♥ 
Merci ma Wal ! Nougat l'aime bien aussi


 et j'ai reçu mon livre pour la Masse Critique mauvais genre de chez Babelio. 






Je suis en lecture de ces deux livres

LA CATÉGORIE BALLADE ET NATURE 

Deux marches organisées à mon actif : une sous le soleil et la chaleur et l'autre avec un temps plus mitigé et plus froid. 12 kms et 13 kms au compteur.




 et sur les chemins d'automne




Mon arbre se pare de ses belles couleurs et c'est toujours un ravissement



J'ai fait quelques récoltes au jardin et notamment des butternuts (doux beurre en français)
et cette nuit tout a gelé mais c'est bien normal et j'ai sauvé tout ce que j'ai pu


LA RUBRIQUE CINÉMA 

"Au revoir là-haut " Albert Dupontel 


Acteurs


Été 2016, lecture de cet excellent roman de Pierre Lemaître : j'avais littéralement adorée !!!

Un livre qui reste au panthéon de mes plus belles lectures et qui reste ancré en moi comme je l'avais présagé à l'époque de sa lecture.

Voici mon avis ici sur mon blog !


Alors quand j'ai su que le livre avait été adapté par Albert Dupontel au cinéma j'ai eu envie de découvrir ce qu'il en avait fait. Et puis ce sont les vacances alors j'en profite pour retourner au cinéma. Comme je vous l'ai déjà dit, je n'y vais presque plus pour des raisons pratiques et j'y allais beaucoup quand j'étais stéphanoise. Si une chose me manque c'est bien le cinéma, mais pou le reste je suis très heureuse dans ma maison dans une ville moyenne.  


Alors ?


Et bien j'ai tant aimé le livre que forcément dirais-je, j'ai été déçue... 

Attention ce n'est pas un mauvais film, loin de là, mais s'il vous plait découvrez le livre, c'est une claque ! Prix Goncourt mérité !

Une adaptation prends forcément partie et peut transformer des éléments. Ici Dupontel réalise une fin qui n'est pas celle du livre... Et j'ai trouvé cela regrettable. 

Certains personnages ne sont pas assez mis en valeur : notamment Merlin ce personnage jubilatoire dans le livre. 

Également la sœur d’Édouard Pericourt est mise de côté dans le film, on la voit évoluer dans le livre de façon plus importante. 

Au contraire le rôle de la petite fille prends dans l'adaptation un rôle beaucoup plus important que dans le livre où si elle est présente elle n'est pas l'interprète du héros sans visage et sans voix. Une belle relation est ici révélée.



Côté acteur, j'ai toujours eu du mal avec Niels Aretrup, me demander pas pourquoi, je n'en sais rien, je le trouve vide d'émotion et je n'accroche pas à son jeu d'acteur... Là oki, il joue un père pas drôle du tout mais dans le livre on a aussi l'évolution de ce père dans le deuil de son fils et ce parcours d'un père envers son fils est formidablement écrit. 

Lafitte fait un beau salop en la personne de Pradelle mais là aussi, tout le personnage m'a  semblé effleuré... Il faut dire qu'en 2 h de cinéma difficile de retranscrire tout en pavé. 

Il faut que je vous parle de ce qui m'a plu car il y a des éléments tout de même :

Parmi ceux-ci il y a l'acteur principal Nahuel Perez Biscayart ! Je ne le connaissais pas du tout mais il s'empare de ce rôle de bien belle façon. Uniquement avec le regard et les postures. Bravo !


Tous les masques sont d'une extraordinaire beauté. Ils sont des personnages à eux seuls. Un ravissement : le lion en billet étant l'un de mes préférés.






Les scènes de départ de la guerre des tranchées sont bien rendues. 

J'ai aimé le jeu d'Albert Dupontel qui joue parfaitement ce personnage central d'Albert Maillard. 



En résumé, si je ne peux que vous inviter d'aller voir le film, 
je ne peux que vous encourager à vous plonger dans le livre. 

Il y a pas mal de concours pour gagner des places même le livre :



 

La force de la littérature est de provoquer l'imaginaire !

Albert Dupontel a adapté de belle façon ce livre, 
mais c'est sa façon et pas forcément la mienne. 

Chez Pascale vous trouverez un avis bien plus positif que le mien, 
elle n'a pas lu le livre peut-être cela vient-il de là... 

Comme je ne suis pas réalisatrice je vais continuer à repenser à ma lecture 
qui est je le répète une très belle et grande lecture.