mardi 29 décembre 2015

Les poissons ne ferment pas les yeux Erri De Luca


«À dix ans, on est dans une enveloppe contenant toutes les formes futures. On regarde à l'extérieur en adultes présumés, mais à l'étroit dans une pointure de souliers plus petite.»

Comme chaque été, le narrateur descend de Naples pour passer l'été sur l'île. Il y retrouve le monde des pêcheurs et les plaisirs de la mer mais ne peut échapper à la mutation débutée avec son dixième anniversaire. Une fillette fait irruption sur la plage et, avec elle, trois garçons jaloux. De quoi remettre en question son ignorance du verbe aimer et sa vision de la justice.

Erri De Luca nous offre ici le récit envoûtant des mues de l'enfance. Source Gallimard Folio

Mon avis : 

Une lecture magnifique poétique et nostalgique.

Une écriture faite d'impressions lumineuses comme le soleil en été. 

En septembre, on peut avoir des jours de ciel descendu à terra. Le pont-levis de son château en l'air se baisse et, glissant le long d'un escalier bleu, le ciel vient se poser un moment au sol. A dix ans, j'arrivais à voir les marches carrées que je pouvais remonter du regard. Aujourd'hui je me contente de les avoir vues et de croire qu'elles y sont toujours.  

Un parfum d'enfance et le dur passage à l'âge adulte.

Il nous écrit de là-bas ? Qu'est-ce qu'il raconte ? 
- Il est allé voir Guernica, le tableau de ...
- Je sais , raconte, ne perds pas de temps. " 
Moi je trouvais que nous en avions à revendre, que nous pouvions en offrir à ceux qui étaient près de leur fin. Tu parles ! Peut-on faire un paquet avec du temps à l'intérieur et l'offrir pour Noël ? J'en avais plein, le mien et en plus celui qui était dans les livres. Mais c'est elle qui devait avoir raison, elle et les animaux, il ne fallait pas perdre de temps. Celui qui nous est imparti dure autant que celui qui n'est pas gaspillé, le reste est perdu. (page 33)


Comme une blessure, comme une mue, comme un corps qui ne suit pas, qui ne sait pas quoi faire.

Je le rencontre dans mon sommeil, où je pleure sans larmes. le deuil de mon père est une flaque d'eau de mer asséchée. Au pilieu des rochers, il reste le sel séché, des sanglots à sec.
Je retrouve à présent mes larmes d'il y a cinquante ans. Elles reviennent à mes yeux après avoir voyagé et fait partie du goutte-à-goutte des yeux du monde. Elles sont revenues au point de départ et je les pleure de nouveau. La fenêtre disloquée par des décennies d'intempéries que je brûle dans la cheminée me suffit. des mains que je ne peux plus toucher l'ont ouverte et refermée. Pourtant, je les vois, veines, tendons, forme des ongles, remuer dans l'air de la maison et s'affairer.
Les larmes reviennent bras dessus bras dessous, deux par deux, se penchent sur le bord et plongent des cils sur mon pantalon, tandis que je pose mon front sur mes mains vides. ce sont les mêmes larmes d'enfant, d'ancienne impuissance. Elles n'ont rien demandées et cessent toutes seules. (page 97)


Une très belle lecture dont les mots résonnent en moi et les images et sensations me submergent et me font scintiller des yeux comme les écailles des poissons au soleil...

Un petit livre par sa taille mais assurément un grand livre !

J'ai aimé, beaucoup, passionnément, à la folie !  Grazie ♥

"Les livres sont la plus forte contradiction des barreaux. 
Ils ouvrent le plafond de la cellule du prisonnier allongé sur son lit." 

@Elena Vizerskaya


jeudi 24 décembre 2015

samedi 19 décembre 2015

Les insurrections singulières de Jeanne Benameur



Au seuil de la quarantaine, ouvrier au trajet atypique, décalé à l’usine comme parmi les siens, Antoine flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d’une place dans le monde. Entre vertiges d’une rupture amoureuse et limites du militantisme syndical face à la mondialisation, il lui faudra se risquer au plus profond de lui-même pour découvrir une force nouvelle, reprendre les commandes de sa vie.
Parcours de lutte et de rébellion, plongée au coeur de l’héritage familial, aventure politique intime et chronique d’une rédemption amoureuse, Les Insurrections singulières est un roman des corps en mouvement, un voyage initiatique qui nous entraîne jusqu’au Brésil.
Dans une prose sobre et attentive, au plus près de ses personnages, Jeanne Benameur signe une ode à l’élan de vivre, une invitation à chercher sa liberté dans la communauté des hommes, à prendre son destin à bras-le-corps. Parce que les révolutions sont d’abord intérieures. Et parce que “on n’a pas l’éternité devant nous. Juste la vie”. Source site Actes Sud éditions

Mon avis : 

je lis je lis et je ne suis pas le rythme ici ... Je vais néanmoins essayer de profiter de mes vacances pour combler mon retard de billets lecture.

Ce livre je l'ai depuis longtemps dans ma bibliothèque, je l'avais acheté en occasion à la librairie Gibert à Sainté alors ça remonte loin, 2011 ! 

J'adore cette couverture cet élan vers l'avenir, sa couleur pétillante !

A l'époque et sur les blogs je vois bien que cette auteure attire et elle attire des lecteurs tenant des blogs que je suis avec plaisir.


Je comptais bien rencontrer l'auteur et aussi me procurer un autre livre : ce sera Profanes. 
J'aurais pu prendre également Otages intimes dont j'ai entendu énormément de bien (merci Elsa). Ce sera pour plus tard, je prends souvent des  versions poches, budget oblige.

Jeanne Benameur est à l'écoute de ses lecteurs. Je fais preuve de curiosités en écoutant les échanges entre elle et ses lecteurs et lectrices malgré une cohue intense qui gâche un peu la rencontre (ça pousse à  l'arrière et l'angle du grand chapiteau est plein à craquer, le chef Gagnaire dédicace à l'arrière).

 
@Didi octobre 2015
 
 
J'ai une belle Didicace !



Ce livre c'est la quête d'un homme durant sa vie.

Antoine est issu d'une famille d'ouvriers et il est devenu lui aussi un ouvrier. Sa vie va vite devenir suffocante.

Alors quand l'usine dans laquelle il travaille va être délocalisée, Antoine va se trouver en face de lui-même. Quitté par sa petite amie Karima, la quête d'Antoine sera pour le travail mais surtout et avant tout personnelle. 

Que faire de sa vie ? Comment la remplir, pour que ces riens se remplissent. 

Un retour dans sa famille , chez ses parents, puis des rencontres vont le conduire loin ! Loin aussi bien physiquement que psychologiquement !

Marcel l'ami de ses parents, bouquiniste philosophe va lui ouvrir le chemin de l'aventure et de la liberté.

" J'apprenais à le connaitre. A travers sa maison.
Mais ce qui la faisait vraiment sienne c'est qu'elle était envahie de livres. De sa chambre au grenier. Même dans la cuisine où on passait le plus clair de notre temps, des piles de livres voisinaient avec les épices sur le buffet, sur les chaises, partout. 
Les livres chez lui c'est une présence tranquille, pas comme chez Karima où les étagères bien rangées me narguaient? Chez Marcel, on aurait dit que les livres attendaient avec nonchalance qu'on les ouvre. Ils étaient là, disponibles, sans exigence. "

Il y a Jean de Montolade, le lien dans le temps et l'espace entre le Brésil et la France. 

Et il y a Thais, la belle Thais qui lui permettra de devenir un autre, plus proches de ses envies et de ses désirs. 

Ce livre m'a touchée dans ce qu'il nous rappelle. Vivre nos désirs ! 

" J'ai toujours aimé les fous, Antoine. Les décalés, c'est les seuls qui lui laissent la place, au désir. Dans le décalage, c'est là. je me méfie des gens trop installés, riches ou pauvres, dans leur peau, garantie cent pour cent tranquilles. j'aime pas les cimetières ambulants. La moitié des gens sont déjà morts. " 

Pour ma part, il m'incite à essayer de réaliser mes insurrections singulières...  

C'est loin d'être toujours une évidence de vouloir faire ce qui nous plaît, ce n'est pas toujours facile mais c'est une liberté qu'il est bon de savoir s'offrir. Vivre ses rêves voilà un bel objectif vers lequel tendre.

L'écriture de Jeanne Benameur est précise, concise, elle ne s'encombre pas de mots. Elle va à l'essentiel.

Ce livre parle aussi de la place des livres dans nos vies et de celle de l'écriture. Les petits carnets du père d'Antoine m'ont émue. Ils sont le déclencheur d'écriture et de la prise de conscience d'Antoine de s'emparer de sa vie.

Un livre qui nous donne à réfléchir sur nous même.
Des insurrections singulières à créer !
Une lecture qui a résonné de façon très intime sur mon propre parcours.



Merci Madame Benameur pour cette lecture, 
Invitation à la liberté d'être.

Découvrir cet auteur sur Babelio.com

Au plaisir de vous lire encore ♥



jeudi 10 décembre 2015

Le Teckel de Hervé Bourhis





"Pour vendre ce nouveau produit à nos partenaires médecins, nous allons allier l'expérience à la fraîcheur". Ainsi la direction des laboratoires Duprat s'adresse-t-elle à son nouveau binôme commercial pour le convaincre d'accepter une collaboration en réalité imposée. Guy Farkas, surnommé "Le Teckel", visiteur médical revenu de tout, devra faire équipe avec Jérémy Labionda, jeune cadre surdiplômé, en fait discrètement mandaté par sa hiérarchie pour enquêter sur les véritables agissements du Teckel. Bref, le mariage de la carpe et du lapin sur fond de mission à haut risque, puisqu'ils doivent vendre la nouvelle version d'un médicament soupçonné d'avoir provoqué des centaines de décès.
Cruel souvent, cynique parfois, mais d'un bout à l'autre extrêmement drôle, Le Teckel est une satire féroce de notre monde avide et amoral. C'est une grande histoire d'amitié, un brûlot anticapitaliste, une passion interdite, un thriller haletant! N'ayons pas peur des mots: c'est un road trip à la française en CX break, entre Tandem et Les Galettes de Pont-Aven!
Hervé Bourhis réussit en outre une galerie de portraits humains très finement observés, qui jusqu'au bout réserveront des surprises… Un sans-faute.

Mon avis : 

Comme indiqué précédemment sur mon billet de Terminus Belz mon partenariat Babelio Prix SCNF du polar 2016 était doté d'une BD que je devais choisir dans une liste préselectionnée.

Après avoir hésité devant cette sélection, je me suis décidée pour "Le Teckel" , satire féroce, road trip, thriller haletant annoncés, je me suis donc lancée...

Autant dire tout de suite, que cette BD ne m'a pas plu ...  Je n'ai pas accroché... Et me voilà bien bête pour vous expliquer pourquoi...

Enfin je vais essayer d'en dire un peu plus : Tout d'abord je m'attendais à rire un peu ... ce ne fût pas le cas... 

De plus dans une BD, je m'attends souvent à être attirée et comblée par le dessins et les couleurs, et là, et bien je n'ai pas adhéré, ni aux traits des personnages et décors ni aux couleurs...

L'histoire débute peut être seulement, car j'ai cru comprendre que cette BD a plusieurs tomes et qu'à la base, ce personnage et cette histoire ont été créés sur le blog de l'auteur, ce qui explique peut être l'effet décousu que j'ai ressenti...

Hélas j'avoue également que je n'ai pas vraiment envie d'en savoir plus sur les personnages. Je trouve que l'histoire peine à trouver son rythme et son intrigue est menue et pas très apparente.

Une déception que cette lecture ...

J'en suis bien désolée, c'est peut être au fond, 
parce que je n'aime pas trop les chiens... 

Wouarf ! J'abandonne le Teckel ...



Mais  je remercie très chaleureusement et respectueusement :

Babelio qui me gâte très souvent, j'ai été retenue pour une BD mardi dernier ! 
Ouf mon billet est édité à zéro jour de retard :O)


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la SNCF qui me transporte chaque jours de semaine au travail 



et également les Éditions du Professeur Cyclope (qui m'offre une lecture numérique que je n'ai pas encore visionnée !  )

Sortie de USINE À GAZ 

dimanche 6 décembre 2015

Terminus Belz d'Emmanuel Grand

Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit.
Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent "l'ile des fous". Les hommes d'ici redoutent par dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pur Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains.

Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer.

Mon avis : 

Partenariat BABELIO - SNCF, j'ai eu le plaisir d'être sélectionnée !

J'emprunte ma ligne SNCF depuis plus d'un an maintenant et c'est un joli cadeau de lecture de leur part, ça ne se refuse pas, surtout avec les quelques problèmes de trains au mois de novembre... Mais bon, chut, revenons à ce partenariat qui m'a offert un roman celui dont je vais parler ici et une BD que je chroniquerais plus tard.



On plonge dans ce polar comme on plonge  en enfer ! Marko, jeune Roumain fuit son pays. Clandestin à la merci de passeurs non scrupuleux son passage pour la France va très vite tourner au cauchemar !

Marko et ses compagnons de galère vont alors devoir tuer pour survivre et fuir !!!! A ce moment là, la mafia roumaine va n'avoir de cesse de retrouver les passagers justiciers pour se venger !

Les clandestins se séparent à l'arrivée en France et c'est Marko que l'on va suivre plus particulièrement. Celui-ci pour se fondre dans le paysage va se chercher du travail loin du continent sur l'île des fous, Belz ! 
Il se fait passer pour un pêcheur lui qui n'est même pas un marin d 'eau douce pour aller travailler sur l'île... Il se croit à l'abri sur cette île mais finalement le danger va être encore plus présent !

Ce livre est un savant mélange de modernité et de croyances bretonnes ! 

En cela Emmanuel Grand a su captiver mon attention. L'auteur alterne entre des chapitres consacrés à la vie sur l'île et ses fameuses légendes et la traque de la mafia sur le continent.

Marko est un homme attachant et on espère pour lui que sa situation va s'arranger. 

Des personnages hauts en couleurs de Dragos le tueur fou à Papou l'îlien pétrit de croyances bretonnes. 

Si j'ai aimé le déroulement de cette histoire et l'écriture de l'écrivain ayant savamment mixé modernité et traditions, j'ai été moins convaincue par le dénouement et ses explications un peu trop tarabiscotées à mon goût. 

Au final, une bonne lecture qui m'a embarquée entre réalité et cauchemars sur une île bretonne. 

Des personnages hauts en couleurs de Dragos le tueur fou à Papou l'îlien ancien pêcheur pétrit de croyances bretonnes. 

Et surtout l'Ankou... Finalement peut être le personnage principal de ce roman...

" Les ronces lui attrapaient maintenant les deux bras, à droite, à gauche. Il lui fallait courir au milieu du chemin dans la boue et dans les flaques. Marko courait. Ça giclait autour de lui, comme si les arbres et les buissons lui crachaient à la figure. Il se débattait, son dos était couvert de sueur. Il respirait fort et des éclaboussures lui entraient dans la bouche. Il fallait donner des coudes. Se battre contre la végétation qu se refermait sur lui. Marko donnait des coups de bâton, comme un fou. Puis soudain, l'étreinte des buissons se desserra. Le chemin s'ouvrit ; c'était du moins son impression car il faisait aussi noir que dans une tombe. Il glissa. Ses mains plongèrent dans la boue et quand il se releva, la silhouette se tanait devant lui, à un jet de pierre, immense. Elle le regardait des ses yeux brûlants comme deux tisons de braise. Marko était pétrifié. Il se retourna. Derrière lui, le sentier avait disparu. A sa place une muraille de ronces lui barrait la route. "

Merci à Babelio et à la SNCF pour ce partenariat !

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dimanche 29 novembre 2015

Musique

Le vendredi 13 j'étais à un concert. Le vendredi 13, je suis allée voir Les Innocents dans le cadre du Festival des Oreilles en Pointe

 
Silence sur cette soirée ... Stupeurs et impuissance devant ce drame ... Pudeur du deuil...

Et puis, je me suis dit que la musique est là pour le partage, pour la culture, pour la fête et nous aide à vivre tout simplement.  

La musique c'est une façon de vivre et d'aimer. Tous ces innocents étaient eux aussi à un concert ou entre amis, ils aimaient la musique, les concerts, la fête. 

Je pense à eux et à leurs proches et je mets de la musique pour qu'elle s'envole dans les nuages et aide ceux qui restent à vivre... 

Les Innocents c'est énormément de souvenirs, avec des titres que je ne me lasse pas d'écouter et c'est aussi leur dernier album Mandarine


@Didi 13 novembre 2015

Un concert très bien, un mix de toutes leurs chansons pour 2 h 40 de musique avec deux chanteurs et musiciens très forts et pleins d'humour et de punch. 


J'ai offert ce concert à ma grande sœur pour son anniversaire (45 ans ça se fête ;-)) et nous avons passé un bon moment ensemble ♥.

@Didi13 novembre 2015


On a chanté en cœur leurs tubes.  Le lendemain je n'avais plus de voix et une bonne angine... je suis restée sans voix... 

@Didi 13 novembre 2015


Sur le dernier album j'aime tout et particulièrement les titres : Love qui peut, Les souvenirs devant nous, J'ai couru ...

Hou hou love qui peut !

Qu'ai-je fait ? Qu’avais-je à faire ?
Aimer autant que peut
Dans mon ombre avant toi
Mais je n'en ai que faire
Le vent le vrai refait du feu
Et le monde à l'endroit

Viens dedans les fièvres
Les ivoires confie mes malheurs
Viens dedans tes lèvres, tes rêves
Tes livres ton eau de coeur
Car je reste assoiffé
De sel et à désaltérer

Qu'ai-je fait ? Qu’avais-je à faire ?
De peine autant d'adieu
Sous les combles sans toi
Mais je n'en ai que faire
La chambre est claire à l'amoureux
La lune monte à ton bras

Viens la nuit est brève
Mais il suffira d'une heure
Vois le nuage crève
Mais la pluie va tomber ailleurs
En toute humilité

Nous laissant seuls avec l'été 

Hou hou love qui peut !
Love qui peut

Viens dedans les fièvres
Portant les vivres au bonheur
Car lui est affamé

Qu'ai-je fait ? Qu’avais-je à faire ?
Aimer autant que peut
Comme l'ombre avant toi
Mais je n'en ai que faire
Le vent le vrai refait du feu
Ici l'ondé nous voilà
Love qui peut
Nous voilà
Love qui peut
Love qui peut
Nous voilà
(Que ferais-je ? Que vais-je faire ?)
Love qui peut
Que vais-je faire ?
Love qui peut
Love qui peut
Love qui peut

Que ferais-je ? Que vais-je faire ?
T'aimer autant que peut


Dans leurs succès je fonds en écoutant Jodie qu'ils ont joué !!! Et je peux en citer encore et encore : Un homme extraordinaire, L'autre Finistère, Fous à lier... De moins connues et si jolies Dentelle, Des jours adverses, Danny Wilde ...

Petite surprise, vous pouvez peut être m'entendre... attention les oreilles !

Bonne soirée et vive la musique ! 
Et vous les Innocents c'est quel souvenir ?










dimanche 22 novembre 2015

Le papillon des étoiles de Bernard Werber


Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite.
Sinon vous trouverez un méga résumé sur wiki 

Mon avis :

Livre Didicacé lors du Quai du polars 2013

 
@Didi 2013
 
Livre découpé en trois partie, à la base à ce que l'on m'en a dit ces trois parties constituaient trois nouvelles (merci Wal).

Ainsi je peux dire que j'ai préféré la première partie et donc la première nouvelle de ce livre : " L'ombre d'un rêve" 

En effet, par la suite l'histoire m'a un peu lassée. L’accélérateur temporel est trop important. 

Je pouvais croire en ce projet , nous sommes dans une fiction mais quelques éléments de conception du vaisseau Le dernier espoir sont trop exagérés ! Des ailes aussi grandes que plusieurs continents... Imaginez le décollage...

Oui je sais c'est une fiction ... Mais ça m'a gêné ces éléments un peu fous. 

Autre élément que j'ai mal accepté les ellipses temporelles... On avance un peu trop vite ...

Alors ai-je aimé quelque chose dans ce livre. 

Oui la première partie celle où le projet fou se met en place. 

La vision de l'auteur sur l'humanité et ses piques acerbes et bien lancées !

Je mets ici deux extraits du livre qui résonnent en ces jours noirs...


"Désolé je ne prendrai pas de "cons " dans ma navette spatiale juste sous prétexte qu'ils sont majoritairement représentés dans l'humanité et que cela vous rendrait populaires face à vos troupeaux de moutons bêlants ! 
Tollé général. 
Mac Namarra laissa retomber la tempête, avant de poursuivre sur le même ton : 
- Je vous parle du future de l'humanité, je ne vous parle pas de vos sondages, de votre popularité, de vos électeurs. Je ne vous parle pas de la gestion de vos privilèges et de vos pots-de-vin. Je vous parle de nouveaux horizons. Êtes-vous seulement capables de regarder plus loin que le bout de votre nez ne serait-ce qu'un minute ? Sinon pour vous, au moins pour vos enfants. 
Gabriel Mac Namarra avait rentré les épaules comme un boxeur s'apprêtant à foncer tête baissés sur son adversaire. Il tenait à deux mains la tige du micro comme il s'agissait d'une épée.
- Mais aimez-vous seulement vos enfants ? Je vois ici des représentants d’états qui ont applaudi quand leurs propres gamins kamikazes se faisaient exploser dans des bus remplis de civils ! Je vois ici des représentants d’États qui ont applaudi quand des bombes éclataient dans le métro  Je vois ici des représentants qui veulent fabriquer des bombes atomiques pour anéantir un maximum de gens ! Et ce sont eux qui entendent me donner des leçons de morales ! "  P 91-92

" Et si dans nos gênes était inscrite la programmation de notre autodestruction ? Demanda Yves-1.
- Je ne comprends pas.
- La nature est logique. Si elle nous a permis de nous développer vite et de devenir des animaux surpuissants, c'est peut-être parce qu'elle dait que nous sommes déjà, par programmation, "autolimités". 
Nous croyons avoir dominé la nature mais en fait nous ne l'avons pas plus dominée que toutes les espèces qui ont disparu avant nous. Pour certains elle a utilisé les maladies, les astéroïdes, les changements climatiques, pour nous nous la fin est inscrite dans le scénario pré-écrit de nos gênes. 
La navigatrice commençait à saisir la portée vertigineuse de cette idée. 
- Tu veux dire que quand une espèce naît, la nature prévoit d'avance sa fin ?
- Tout du moins son "limitateur ". Pour certains c'est un prédateur. Pour l'homme c'est une pulsion d'autodestruction." P 240 -241

Il me reste des livres de Bernard Weber à découvrir ( notamment le dernier "Le sixième sommeil " ) et si celui m'a laissé un peu dubitative il reste une lecture agréable et j'ai embarqué sur ce vaisseau imaginaire avec curiosité.


En espérant que le dernier espoir ne soit pas dans la fuite...
Je veux croire en  l'humanité  ♥

Je vous souhaite de belles lectures. 

Pour vivre, 
pour rêver,
 pour aimer !
Bon envol !

@Didi 2015


jeudi 19 novembre 2015

Liberté



Liberté


Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard

@Photos Didi novembre 2015