jeudi 22 avril 2010

Alabama Song de Gilles Leroy



Présentation
     Les garçons des clubs, les jeunes officiers du mess, je les tiens dans ma main gantée de fil blanc. Je suis Zelda Sayre. La fille du Juge. La future fiancée du futur grand écrivain.
     Du jour où je l’ai vu, je n’ai plus cessé d’attendre.
     Et d’endurer, pour lui, avec lui, contre lui.

     Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du tout New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…
     Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…
     Mêlant avec brio éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand « roman américain ».
   Gilles Leroy est l'auteur notamment de Machines à sous (prix Valery Larbaud 1999), L'amant russe (2002) et Grandir (2004) et Champsecret (2005).

Mon avis :

Un livre acheté au hasard de mes pérégrinations livresques à Saint-Etienne,  dans une de mes librairies fétiches, où je me procure des livres d'occasions, souvent bien conservés et bons marchés.
De plus ce système d'achat me permet de lire quand je veux et à mon rythme, et de me constituer aussi une bibliothèque de mes livres préférés que je n'ai pas forcément acquis à leur première lecture.
Pour les lecteurs n'ayant pas cette possibilité le livre est sorti chez Folio et il a une très belle couverture  !


Sans connaître du tout la vraie vie de ce couple, n'ayant même, jamais lu du Francis Scott Fitzgerald j'ai abordé ce livre sans en attendre une quelconque vérité historique. D'ailleurs Gilles Leroy précise bien qu'il s'agit d'une "oeuvre de fiction ".

J'ai englouti ce livre, subjuguée et charmée, par la musicalité de l'écriture de Gilles Leroy.

Un peu déboussolée au départ par l'alternance des chapitres et des paragraphes mélangeant les années de gloire et celles de la déchéance de ce couple et de Zelda plus particulièrement.


 
En effet, l'auteur se met à la place de Zelda, durant une période allant de juin 1918 (la rencontre du couple) à 1948 la mort de Zelda.

On plonge alors, dans 22 ans de la vie de ce couple, par le prisme très "kaléidiocopé "de la folle et extravagante Zelda.



Zelda, miroir féminin d'une époque, qui s'ouvre à une certaine indépendance féminine tout en restant très régentée par les hommes. Ainsi l'emprise de son écrivain de mari sur sa vie de femme et d'artiste est -elle plus que lourde à supporter pour cette femme si fragile et éprise de liberté.

Je vous recommande ce livre dont j'ai également aimé l'épilogue de son auteur qui s'est rendu sur les lieux de vie de ce couple légendaire, comme un dernier hommage à son héroïne : Zelda. Oui une belle héroïne qui m'a ému.

Bonne lecture !



dimanche 18 avril 2010

Mes lectures mises à jour et allongement de PAL

A

ADAM Olivier « Falaises »
ALBOM Mitch "les cinq personnes que j'ai rencontrées là-haut"
ANG Li « Le jardin des égarements »
ARMAND Marie-Paul « Sœurs ennemies et autres nouvelles »

B


BACH Richard "Jonathan Livingston le goéland"
BARDE CABUCON Olivier "Les adieux à l'Empire"
BEIGBEDER Frédéric « Au secours pardon »
BORDAGE Pierre "Porteurs d'âmes"


C

CARDETTI Raphaël "Le paradoxe de Vasalis"
CARROLL Lewis "Alice au pays des merveilles"
CHALANDON Sorj "Mon traîte"
CHALANDON Sorj "Une promesse"
CHILD Lincoln "Deep storm"
COURTEMANCHE Gil « Un dimanche à Kigali »

D


D'AILLON Jean "Attentat à aquae sextia"
DEBIEN Chris « Les chroniques de Kheradön » Tome 1 et 2
DELMAS Laure et Gauthier Thomas "Détenu cherche plume facile pour relation légère"
DOA "Citoyens clandestins"
DORMAL Alexis et ROQUES Dominique BD de Pico Bogue 
DUBOIS Jean-Paul "Les accommodements raisonnables"

E

ETXEBERRIA Lucia « Je ne souffrirai plus par amour »
ETXEBARRIA Lucia "Ce que les hommes ne savent pas"


F

FEREY Caryl « Haka »

G

GALLAY Claudie "Les Déferlantes"
GALLO Max « Les patriotes » 4 tomes
GARCIA MARQUEZ Gabriel « L’amour au temps du choléra »
GARY Romain "L'angoisse du roi Salomon"
GRAHAM Patrick « L’Evangile selon Satan »

I

IRVING John « La quatrième main »
INDRIDASON Arnaldur "La femme en vert" 

J

K

KENNEDY Douglas "Cul de sac"
KENNEDY Douglas "Les charmes discrets de la vie conjugale"
KING Stephen "Carrie"

L

LEROY Gilles "Alabama song"
LESBRE Michèle "Le canapé rouge"
LOTI Pierre « Aziyadé »
LOEVENBRUCK Henri "Les cathédrales du vide"

M

MALTE Marcus « Garden of love »
MANEUVRIER Arno « Vingt cinq ans à tuer »
MANFREDI Valerio « L’empire des dragons »
MARTINEZ Carole « Le cœur cousu »
MAZETTI Katarina " Le mec de la tombe d'à côté" 
MC CARTHY "La route"
MC DERMID Val « La fureur dans le sang »
MODIANO « Rue des boutiques obscures »
MOORE Viviane « Le peuple du vent »
MOSBY Steeve « Un sur deux »
MOURAD kénizé « Le jardin de Baldapour »

O

OLLIVIER Bernard "Longue marche" Tome 1 Traverser l'Anatolie
ORVAL Gwen « Nord Western »
OVALDE Véronique "Ce que je sais de Vera Candida"

P

PAASILINNA Arto « Petits suicides entre amis »
PELOT Pierre "Les Normales saisonnières"
PETTINOTTI Sylvain « Noirs venins »
PRATCHETT Terry Tome 1 et 2 des annales du disque monde
PRESTON AND CHILD "Le livre des trépassés"
PROVENCE Nicole « L’étang de la mariée »

R

RAVENNE et GIACOMETTI « La croix des assassins »
RONIS Willy " Ce jour là"
ROTH Philip "Un homme"
RUIZ ZAFON Carlos « L’ombre du vent »

S

SARDOU Romain « L’éclat de Dieu »
SCHMITT Eric-Emmanuel "Odette Toulemonde et autres histoires"
SHAFFER Mary Ann et Barrows Anny " Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates"
SIMMONS Dan « Le conseiller et autres nouvelles » Lu mais pas émis d'avis
SIMMONS Dan « Terreur »
SPILZMAN Wladyslaw « Le pianiste »

T

TEULE Jean « Le Montespan »
TEULE Jean "Rainbow pour Rimbaud"
THILLIEZ Franck « La forêt des ombres »

V

VARGAS Fred « L’homme à l’envers »

Haka de Caryl Férey


D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police d'Auckland après que sa fille et sa femme eurent mystérieusement disparu sur l'île du Sud, en Nouvelle-Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture retrouvée vide et le souvenir d'un dernier geste de la main, d'un sourire radieux...
Vingt-cinq années ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un impitoyable incorruptible "en désespoir stationnaire". La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune femme au sexe scalpé ravive l'enfer des supputations et des hypothèses exacerbées par le chagrin. Secondée par une jeune et brillante criminologue, Jack, devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final...

Mon avis :
Violence, sang, sexe, drogue et mort... Jack Fitzgerald n'est épargné par rien !
La dédicace de Caryl Férey obtenue au quai des polars millésime 2008 aurait dû tirer la sonnette d'alarme de ma résistance  au chaos....

"Haka" ou la danse de la mort... Bon trip ! Amitié Caryl Férey
Et bien oui je suis déçue, oui déçue... J'aurais souhaité moins de violences, moins de morts... Oui et puis là je trouve que trop c'est trop ... à la limite de la vraisemblance et donc ça me gène ...
Je deviens peut être trop sensible, je ne sais pas, pourtant des polars noirs j'en ai lu quand même pas mal et je les ai pour la plupart apprécié alors ...Je crois que ce qui me gène c'est quand la crédibilité de l'histoire est remise en cause ...
En fait j'ai trouvé pas mal d'invraisemblances et une escalade dans les évènements qui selon moi n'était pas utile dans le déroulement des enquêtes que mène Jack Fitzgerald,  le flic maorie, à la carrure forte et d'un charisme fou.
La plume de Férey est alerte et agréable mais voilà, ça part en vrille et c'est comme un mauvais trip, un très,  très mauvais trip...
Pourtant Jack Fitzgerald est un sacré policier, un personnage fort au sens propre comme au figuré  ! Bon d'accord pas tant que ça, car il traîne une sale histoire qui lui ôte toute objectivité ...
J'aurais préféré un peu de douceur,  un peu plus d'humanité... J'aurais aimé qu'il y ait un soupçon d'espoir même tout petit ...

Mais non il n'y en a pas ! La Mort est la grande gagnante sur toute la ligne de cocaïne !
Un point positif tout de même l'écriture qui fonctionne très bien dans les  descriptions des scènes de bagarres et aussi des courses poursuites !!! Comme un bon film d'action ! Et des descriptions de lieux très visuelles très cinématographiques !
De plus il est dommage que les traditions Néo Zélandaises ne soient pas davantage expliquées...
Bref, je ne sais pas si je change avec le temps et si je supporte moins tous ces délires de sang et de mort ....
Je verrais donc pour la suite de la découverte de cet écrivain avec peut être "Zulu" qui non seulement à remporté pas mal de prix, mais dresse un portrait cinglant d'un pays que  je souhaiterais connaître plus : l'Afrique du Sud !
Alors à vous de voir pour le trip de "Haka" mais attention à vous, âmes sensibles, ne rentrez pas dans cette danse macabre sans cet avertissement !

samedi 10 avril 2010

La mer et le soleil j'espère !

La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie

La mer

Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer bergère d'azur
Infinie

Voyez
 
Près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez
Ces oiseaux blancs
Et ces maisons rouillées

La mer

Les a bercés
Le long des golfes clairs
Et d'une chanson d'amour
La mer
A bercé mon cœur pour la vie

Charles Trenet


lundi 5 avril 2010

Gainsbourg Vie Héroïque conte de Joann Sfar


Date de sortie cinéma : 20 janvier 2010
Réalisé par Joann Sfar
Durée : 02h10min

Synopsis : La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier.
Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.

Mon avis :

Je suis allée voir ce film le 14 février dernier et si je n'en fais un billet qu'au mois d'avril c'est plus par manque de temps que parce que je ne l'aurais pas aimé, bien au contraire !  

Pas très fan des dessins de Joann Sfar, Bédéiste apprécié pourtant et à la bibliographie impressionnante, j'étais curieuse du traitement de l'image cinématographique de cet artiste .  Curieuse aussi de  l'acteur Eric Elmosnino si ressemblant. Et cerise sur le gâteau j'aime les chansons et la musique de  Serge Gainsbourg alors direction le cinéma !

Je n'ai pas été déçue du tout, Joann Sfar arrive à nous embarquer dans la vie artistique de Gainsbourg. On peut être surpris un peu au départ de la matérialisation par des marionnettes de certains aspects de la  vie et de la personnalité de Serge Gainsbourg, mais cela fonctionne vraiment comme un conte et les dessins de Gainsbourg permettent à Sfar de se faire sa place de dessinateur au sein même du film en plus d'une mise en scène excellente dans les décors.

Cette exploration de la vie artistique de Serge Gainsbourg est avant tout une mise en avant de toutes les rencontres qu'il a faites et quelles rencontres !!!!! Boris Vian, Juliette Greco, Brigitte Bardot, Jane Birking, Bambou ...
Des femmes, un homme à femme, un poète, un doux rêveur, un être sensible, un précurseur  aussi  ! Et même la fameuse Gitane dont la volute se met en scène sur une affiche à l'heure même où les campagnes anti tabac font rages, Gainsbarre aurait apprécié la provoc' !

Les décors de ce film sont superbes, je vous invite à parcourir le site du film ICI qui pourra vous en donner une idée.

Les femmes sont quant à elles toutes plus sublimes les unes que les autres : une Casta à faire fondre n'importe quel glaçon, une Jane tout en sensualité ...



Un acteur incarnant parfaitement ce rôle qui a mon avis va le poursuivre longtemps ...


Et puis une bande son comme j'aime avec néanmoins quelques mélodies magnifiques laissées de côté (mais bon il y en a tant ) comme Elisa que j'adore fredonner !

En résumé : 2H 10 de bon cinéma, inventif, créatif, beau à regarder, plaisant à écouter, un bel hommage à l'homme à tête de chou ! Ne vous Déplaise !

Musique Serge !





Découvrez la playlist Gainsbourg ! avec Gonzales