samedi 27 février 2010

La Tour Eiffel



La Tour Eiffel

Mais oui, je suis une girafe,
M'a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C'est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j'ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s'ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l'on m'aperçoit de loin,
C'est que très souvent, j'en avale
Une sans avoir l'air de rien.

Maurice Carême

vendredi 26 février 2010

Une exécution ordinaire de Marc Dugain




Réalisé par Marc Dugain
Avec André Dussolier, Marina Hands, Edouard Bauer
Long-métrage français. Genre : Drame
Durée : 1h45 min Année de production : 2009

Synopsis :
L'automne 1952. Une jeune médecin urologue et magnétiseur qui pratique dans un hôpital de la banlieue de Moscou cherche désespérément à tomber enceinte de son mari, un physicien désabusé qui ne survit que grâce à l'amour qui le lie à sa femme. Cette dernière est à son grand effroi appelée secrètement à soigner Staline, malade, au seuil de la mort, et qui vient de se débarrasser de son médecin personnel. Le dictateur s'insinue dans le couple et installe avec la jeune femme une relation où se mêlent confidences et manipulation. Tour à tour amical et pervers, le monstre livre son art de la terreur comme on ne l'a jamais vu.

Mon avis :
Ce film est l'adaptation de la première partie du livre du même nom de Marc Dugain le réalisateur.
Le narrateur fait revivre sa mère, Olga Ivanovna Atlina, médecin dans un hôpital en 1952-1953.
Celle-ci est requise pour user de ses dons de magnétiseuse pour soulager dans le plus grand secret les douleurs de Joseph Staline.
Petite histoire dans la grande c'est donc aussi une histoire vraie. Et on mesure alors l'oppression de ce dictateur sur tous son peuple.
Ce film restera pour moi avant tout une prestation exceptionnelle d'André Dussolier, malgré mes réticences cet acteur incarne vraiment Staline et avouons que ce n'était pas gagné du moins pour moi. Cet acteur ne pouvait être ou faire vivre un "méchant". Mais, et c'est bien là le travail des grands acteurs, André Dussolier est définitivement Staline dans ce film, bravo pour cette incroyable interprétation.
Face à lui Marina Hands que j'avais pu voir dans L'amant de lady Chaterley compose un personnage tout aussi réussi. Cette femme devant renoncer à son mari et à se taire se sacrifier est bouleversante.
Edouard Bauer m'a beaucoup moins convaincue ... l'impression qu'il sur jouait ...
Le film ne m'a pas déçu mais pas emballé non plus ... Cette histoire se passant en un seul lieu  (presque) correspondrait selon moi plus à une pièce de théâtre. On est au Kremlin dans le bureau de Staline et on ne voit rien de la vie des Russes à cette époque ... 
Et puis pourquoi n'avoir adaptée qu'une partie de son roman .... Pour faire une suite ? Pour inviter le spectateur à aller vers le livre ?
J'ai en tout cas eu le premier chapitre du livre en cadeau au cinéma.
Une exécution ordinaire a d'ailleurs connu un réel succès de librairie en 2007 et a obtenu le 26 mars 2007 le Grand Prix RTL-Lire, je suis donc réellement curieuse de ce livre.

samedi 20 février 2010

Essai de signature ou de titre grâce à Photofiltre


Depuis un petit moment déjà je souhaitais que les photos que je partage ici avec vous et qui sont mes propres photos soient signées de mon pseudo Didi !

Et bien oui j'avais envie que mes photos soient signées pour bien spécifier qu'elles m'appartiennent.

Merci à MyrtilleD (Son blog "Les trucs de Myrtille" : http://lestrucsdemyrtille.blogspot.com/ ) qui m'a donné le tuyau de Photofiltre. Merci de me donner toujours plus de trucs ♥ !Je progresse pas rapidement dans la gestion technique du blog par exemple aussi je ne sais pas mettre les liens sans copier coller ... du coup c'est pas super mais bon ...

J'ai donc téléchargé gratuitement ce logiciel et suivi le tutoriel animé ici : http://www.tutoriels-animes.com/mettre-texte-titre-image-photo-photofiltre.html !

J'ai donc fait des essais et je vais travailler une signature très personnelle (choix de la police, choix de l'effet et de la couleur).

Je vous présente un de mes premiers essais ! Qu'en pensez-vous ?

Aziyadé de Pierre Loti

Je veille, et, nuit et jour, mon front rêve enflammé,
Ma joue en pleurs ruisselle,
Depuis qu'Albaydé dans la tombe a fermé
Ses beaux yeux de gazelle.
(VICTOR HUGO, Orientales.)

La chose froide que je tenais serrée dans mes bras était une borne de marbre plantée dans le sol.
Ce marbre était peint en bleu d'azur, et terminé en haut par un relief de fleurs d'or. Je vois encore ces fleurs et ces lettres dorées en saillie, que machinalement je lisais ...
C'était une de ces pierres tumulaires qui sont en Turquie particulières aux femmes, et j'étais assis sur la terre, dans le grand cimetière de Kassim-Pacha.
La terre rouge et fraîchement remuée formait une bosse de la longueur d'un corps humain ; de petites plantes déracinées par la bêche étaient posées sur ce guéret les racines en l'air ; tout alentour, c'étaient la mousse et l'herbe fine, des fleurs sauvages odorantes.-On ne porte ni bouquets ni couronnes sur les tombes turques.
Ce cimetière n'avait pas l'horreur de nos cimetières d'Europe ; sa tristesse orientale était plus douce, et aussi plus grandiose. De grandes solitudes mornes, des collines stériles, çà et là plantées de cyprès noirs ; de loin en loin, à l'ombre de ces arbres immenses, des mottes de terre retournées de la veille, d'antiques bornes funéraires, de bizarres tombes turques, coiffées de tarbouchs et de turbans.
Tout au loin, à mes pieds, la Corne d'or, la silhouette familière de Stamboul, et là-bas ... Eyoub !
C'était un soir d'été ; la terre, l'herbe sèche, tout était tiède, à part ce marbre autour duquel j'avais noué mes bras, qui était resté froid ; sa base plongeait en terre, et se refroidissait au contact de la mort.
Les objets extérieurs avaient ces aspects inaccoutumés que prennent les choses, quand les destinées des hommes ou des empires touchent aux grandes crises décisives, quand les destinées s'achèvent.
On entendait au loin les fanfares des troupes qui partaient pour la guerre sainte, ces étranges fanfares turques, unisson strident et sonore, timbre inconnu à nos cuivres d'Europe ; on eût dit le suprême hallali de l'islamisme et de l'Orient, le chant de mort de la grande race de Tchengiz.
Le yatagan turc traînait à mon côté, je portais l'uniforme de yuzbâchi ; celui qui était là ne s'appelait plus Loti, mais Arif, le yuzbâchi Arif-Ussam ;-j'avais sollicité d'être envoyé aux avant-postes, je partais le lendemain ...
Une tristesse immense et recueillie planait sur cette terre sacrée de l'islam ; le soleil couchant dorait les vieux marbres verdâtres des tombes, il promenait des lueurs roses sur les grands cyprès, sur leurs troncs séculaires, sur leur mélancolique ramure grise. Ce cimetière était comme un temple gigantesque d'Allah ; il en avait le calme mystérieux, et portait à la prière.
J'y voyais comme à travers un voile funèbre, et toute ma vie passée tourbillonnait dans ma tête avec le vague désordre des rêves ; tous les coins du monde où j'ai vécu et aimé, mes amis, mon frère, des femmes de diverses couleurs que j'ai adorées, et puis, hélas ! le foyer bien-aimé que j'ai déserté pour jamais, l'ombre de nos tilleuls, et ma vieille mère ...
Pour elle qui est là couchée, j'ai tout oublié !... Elle m'aimait, elle, de l'amour le plus profond et le plus pur, le plus humble aussi : et tout doucement, lentement, derrière les grilles dorées du harem, elle est morte de douleur, sans m'envoyer une plainte. J'entends encore sa voix grave me dire : " Je ne suis qu'une petite esclave circassienne, moi ... Mais, toi, tu sais ; pars, Loti, si tu le veux ; fais suivant ta volonté !"
Les fanfares retentissaient dans le lointain, sonores comme les fanfares bibliques du jugement dernier ; des milliers d'hommes criaient ensemble le nom terrible d'Allah, leur clameur lointaine montait jusqu'à moi et remplissait les grands cimetières de rumeurs étranges.
Le soleil s'était couché derrière la colline sacrée d'Eyoub, et la nuit d'été descendait transparente sur l'héritage d'Othman ...
... Cette chose sinistre qui est là-dessous, si près de moi que j'en frémis, cette chose sinistre déjà dévorée par la terre, et que j'aime encore ... Est-ce tout, mon Dieu ?... Ou bien y a-t-il un reste indéfini, une âme, qui plane ici dans l'air pur du soir, quelque chose qui peut me voir encore pleurant là sur cette terre ?...
on Dieu, pour elle je suis près de prier, mon coeur qui s'était durci et fermé dans la comédie de la vie, s'ouvre à présent à toutes les erreurs délicieuses des religions humaines, et mes larmes tombent sans amertume sur cette terre nue. Si tout n'est pas fini dans la sombre poussière, je le saurai bientôt peut-être, je vais tenter de mourir pour le savoir ...


Pierre Loti 


Ceci est l'avant dernier chapitre de "Aziyadé " le premier livre de Pierre Loti.
 
J'ai copié cet extrait sur le site : In libro veritas où l'on trouve des oeuvres relevant du domaine public.

Pour ma part j'ai acheté "Aziyadé" à Istanbul l'été 2008 dans le café Pierre Loti dans le quartier d'Eyüp.



J'ai traversé ce grand cimetière dominant la Corne d Or ! 


avec une vue magnifique !




Si j'ai eu du mal à lire ce livre c'est que je ne voyais pas vraiment de fil conducteur  à cette histoire, on parlait d'une histoire d'amour et je ne la ressentais pas ... du moins pas pour cette jeune femme ...
Mais j'ai continué ma lecture car Loti me faisait revivre mon séjour à Istanbul !

Ce livre à pour moi des qualités et notamment celle de dresser un beau portrait d'Istanbul et je comprends la fascination que peut avoir cette ville magnifique ainsi que son art de vivre à l'oriental ! Même si un siècle est passé on ressent là bas beaucoup des impressions que Pierre Loti décrit dans son livre !

De plus vers la fin du livre on ressent enfin tout cet amour de loti à Aziyadé et aussi finalement à la Turquie.

Les deux derniers chapitres sont très beaux je trouve.

Vous pouvez donc le lire sur le site in libro veritas que je vous ai signalé plus haut.

Bonne lecture et surtout bon voyage !

P.S : toutes les photos sont de moi je vais rapidement installer photo filtre pour pouvoir les signer !


vendredi 19 février 2010

Avatar de James Cameron en 3D

Comme la plupart des français j'ai vu moi aussi le film AVATAR de James Cameron.

L'HISTOIRE :

Jake Sully est un homme brisé. Ex-marine devenu paraplégique, ce combattant se voit offrir une seconde chance lorsqu'on lui propose de prendre la suite de son défunt jumeau, un scientifique envoyé sur la lune Pandora grâce aux financements d'un puissant consortium qui exploite sur place un précieux minerai. Moyennant un généreux salaire qui lui permettra de soigner son handicap, Jake devra explorer les jungles hostiles de Pandora en projetant son esprit dans l'avatar qui était destiné à son frère. Ces avatars, permettant d'affronter plus aisément l'hostile planète tout en facilitant une mission de pacification, sont d'onéreux hybrides nés du croisement ADN entre les Terriens et les Na'vis, une race d'autochtones humanoïdes. Mais entre la mission scientifique héritée de son frère, et son attachement aux valeurs martiales qui menacent de dominer la colonisation humaine, Jake va devoir faire un choix.




En France, Avatar a rameuté 2.648.596 entrées lors de sa première semaine et 2.925.087 entrées en seconde semaine, pour totaliser 5.573.683 spectateurs au total  (je suis donc une des spectatrices dans ce nombre impressionnant de spectateurs !)

J'ai vu le film en 3D d'ailleurs j'y suis allée pour ça, pour découvrir cette technologie que j'avais déjà pu appréhender au Futuroscope !

Pour la somme de 12, 70 euros quand même :
9.70 euros de séance + 2 euros pour la technologie + un euros pour les lunettes

L'addition est tout de même salée mais après tout nous avons là un produit qui a nécessité plus de 4 ans de travail ceci expliquant sans doute cela.

Passons outre ce détail bassement financier car j'ai apprécié les 2 h 40 de spectacle de ce film !
Je ne regrette surtout pas de l'avoir visionné en 3D car je pense qu'en 2D l'histoire m'aurait beaucoup moins plus...

La technologie 3D donne l'agréable impression de rentrer dans cet univers sur la magnifique planète :

La belle et sauvage Pandora !



Cette planète imaginaire est tout  simplement magnifique et avoir l'impression réelle de me promener dans ses forêts, sur ses îles suspendues, de découvrir sa faune et  sa flore tout ça m'a émerveillé comme une enfant !



L'histoire est quant à elle très moralisatrice.Sur les travers de notre société de consommation  (les USA sont plus particulièrement visés !)
Ainsi pour obtenir des matières premières on oubli de protéger la nature et ses merveilles et on puise sans fin les matières dont nous avons besoin sans nous soucier des conséquences sur les ressources de notre belle planète nourricière...

Les avatars sont des personnages de l'armée ou des scientifiques qui prennent l'apparence des Na'vis  ce peuple vivant sur Pandora et respectant et vivant en totale communion avec le nature (on peut faire le parallèle entre les Cowboys et les Indiens). On en oubli presque les acteurs tant les avatars ou les na'vis sont au coeur de l'histoire ... Quant aux militaires ils sont si exaspérant et si caricaturaux ...

Le but des avatars étant d'endormir la confiance de ce peuple pour s'emparer de la matière première qui se trouve en dessous de l'arbre de vie véritable totem et représentant de la nature pour les Na'vis.

Oui mais voilà Jake Sully l'avatar du jeune militaire représente alors pour lui tout ce qu'il n'a plus dans son corps d'humain et il va tomber en plus amoureux ...



Non non je ne vous raconterais pas la fin d'ailleurs je suis sure que vous faites aussi partie des 5.5 millions de spectateurs alors vous aussi vous l'avez vu ce happy end... oups c'est dit !

Bravo à toute l'équipe technique qui a travaillée sur ce film et désormais j'ai mes lunettes 3D pour les prochains films avec cette technologie !

Johnny Deep en 3D moi je dis OUI !!!! Vivement  Alice au Pays des Merveilles !

Et vous savez quoi et bien Avatar est toujours à l'affiche en 3D dans les grandes salles des villes alors faites vous plaisir visitez Pandora à l'abri derrière vos lunettes !

jeudi 18 février 2010

Gaston Lagaffe mon anti héros !

Bonjour à tous !

Comme je suis contente de vous retrouver et de m'occuper de mon blog presque 15 jours de privation c'est dur !!!

Oui j'avoue je suis accro. à mon ordi et même si je n'étais pas totalement déconnectée du monde virtuel je n'ai pu m'occuper tranquillement de mon petit blog de curiosités !

Et oui Paix à sa carte mère mon ordinateur (4 ans d'âge enfin, 4 ans et demi soyons généreux...) a laché et il m'a laissé tombé ("et tu sais c'est pas si facile" ) au moment où je postais un billet sur mon blog en voulant mettre une photo de Gaston Lagaffe pour sa fête le 5 février dernier ....

Ah ! Je me suis quand même bien fait peur en me disant que j'avais du mettre un virus, ou un truc de ce genre en copiant une image directement avec le lien URL...gloups !

Bref je retente l'expérience je serre les f----

Ahhhhh voilà Gaston !!! (avec un beau manteau ben oui m'enfin avec le froid polaire de ces dernières semaines)


Du coup je me suis sentie encore plus proche de Gaston Lagaffe  !!!

Alors bonne fête à toi Gaston !

Oui il se trouve que j'ai beaucoup de ressemblances avec ce personnage et oui la Reine de la Gaffe c'est moi !

Bon ce n'est pas tout j'ai plein de billets à écrire (ils sont dans mon petit cahier à spirale écrits avec mon vieux Waterman à l'encre bleue) : 

Les billets en devenir sont :

Dans la catégorie cinéma :

- Avatar de James Cameron
- Une execution ordinaire de Marc Dugain
- Gainsbourg- Vie héroïque de Joann Sfar

Dans la catégorie Lecture :

j'ai enfin fini Aziyadé de Pierre Loti et suis en train de lire un livre très sympa

Dans la catégorie Musique !!!

Le Concert de Jacques Dutronc le 9 février au Zénith de Sainté

et puis mes petits billets d'humeur et d'humour !


jeudi 4 février 2010

Le ruban blanc de Michael Hanecke


Date de sortie cinéma : 21 octobre 2009

Réalisé par Michael Haneke
Avec Christian Friedel, Ernst Jacobi, Leonie Benesch

Titre original : Das Weiße Band - Eine deutsche Kindergeschichte
Long-métrage français, italien, autrichien, allemand. Genre : Drame
Durée : 2h24 min Année de production : 2009

Synopsis :

Un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ?


Une interview du réalisateur ici :

http://www.lefigaro.fr/cinema/2009/10/21/03002-20091021ARTFIG00469-le-ruban-blanc-le-diable-en-culottes-courtes-.php


Mon avis :

je n'aurais donc vu qu'un film du festival Télérama année 2009 et j'en suis ressortie comment dire .... difficile à décrire mais là dans le traitement, dans l'histoire, on est loin bien loin du film grand spectacle tout public ...de la 3D  (et donc d'avatar que j'ai également vu comme la plupart de habitants sur terre mon avis à suivre ).... oh oui très très loin et ce film ne touche pas assurément le même grand public.

Dans ce film c'est une image simple  épurée, en noir et blanc, pas de musique, pas de bande son et un narrateur en voix off. C'est l'instituteur du village allemand qui raconte les évènements étranges qui se sont déroulés à la veille de la première guerre mondiale l'année avant l'assassinat le 28 juin 1914 de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois.
J'ai vu ce film en VO et donc en langue allemande (sous titré car je n'ai jamais appris l'allemand) celà renforçant pour moi le caractère austère du film.

Ce film dresse un portrait social des habitants de ce village et c'est comme un portrait de l'Allemagne avant la guerre et c'est aussi sans doute une volonté du réalisateur de montrer un coin de l'Allemagne qui sombrera alors très vite dans le Nazisme et la barbarie....

Concernant les enfants on observe alors des règles d'éducation strictes, les enfants n'ont aucunes libertés ni droit à la fantaisie.
La place de la religion brimant tout et omniprésente, surtout dans la famille du Pasteur du village ... 
Tout celà instaure une ambiance un poids intense sur les enfants qui deviennent  pour mériter ce ruban blanc ce symbole de pureté que les parents accordent à leurs enfants , des êtres malins, jaloux violents !
Mais finalement des victimes de ces conditions d'éducation rigides et froides ...

L'Allemagne à cette époque possède des classes sociales très différentes entre les paysons miséreux et les riches bourgeois propriétaires terriens.

Le film aborde aussi des situations d'adultères, des situations d'inceste, mais aussi la place de la femme dans la famille et également la place dans la société des handicapés.

Un film marquant sans nul doute, qui fait son chemin tout en creusant en nous  une cicatrice douloureuse et purulente... Ce film nous mets en face de nos responsabilité et surtout de notre jugement, il n'apporte pas les réponses que l'on aimerait il dresse un constat édifiant et accablant de cette société malade  ....

Ce film néanmoins souffre de quelques longueurs (ma voisine s'est endormie ...) et aussi de peut être trop de non- dit et de non - résolutions des violences faites dans le village...
J'aurais aimé que l'on me désigne le ou les coupables de tous les accidents et meurtres même si on en a une vague idée... ... Idée largement véhiculée par le narrateur- instituteur qui arrivera à soupçonner les élèves de sa classe. Ceux qui préparent leur confirmation justement et qui sont aussi les enfants du pasteur ....Les boucles blondes au service d'un dieu vengeur ...

Le film se termine sur un écran noir qui tombe sur la toile ... sans musique ...laissant bien seul le spectateur...